Le hasard attrapé par la queue

…LE HASARD ATTRAPÉ PAR LA QUEUE…

création 2017 / 2018 / 2019 & 2020

 

Une composition en 3 mouvements

de Lionel Marchetti

&

pour le TRIO de TROMBONES – BOMONSTRE

Patrick Charbonnier
Olivier Bost
Fabrice Charles

(& autres instruments archaïques
Rhombes dites de Cluny
Cornes d’Auroch
Ocarinas
Réverbérations à ressort ; synthétiseur)


Série de photos prises au musée du Camion de Montceau-les-Mines (71)
(par ordre d’apparition : O. Bost, F. Charles, P. Charbonnier, L. Marchetti)


En préambule :

BOMONSTRE, anagramme de trombones, est un trio qui se plaît à jouer de l’environnement sonore, des acoustiques, de l’espace des lieux qu’il investit.
Avec « Le hasard attrapé par la queue », il sollicite le compositeur Lionel Marchetti afin qu’il prenne le point de vue (d’écoute) du spectateur pour créer une composition musicale qui s’enrichira et se déclinera au gré de différentes expériences vécues « in situ ».
Cette composition est envisagée avec de nombreuses étapes de travail avec, à l’issue de chacune, une présentation publique.
Au final, une grande composition, en 3 mouvements (10 partitions autonomes à combiner selon l’acoustique et l’espace des lieux) seront créées.
A ce jour, à l’issu de 4 résidences de travail, un premier mouvement a été élaboré et interprété en public.

Caractéristiques :

Type : travail de recherche et de composition au long cours ; performance sonore / mise en valeur d’espaces sonores

Équipe artistique : Trio de trombones : Patrick Charbonnier, Olivier Bost et Fabrice Charles + 1 compositeur : Lionel Marchetti

Particularité
 : Ce travail a la spécificité et la temporalité d’une recherche demandant de travailler dans une grande diversité de lieux/ d’acoustiques différentes.

Il sera donné « en représentation intégrale » à l’issu des différentes étapes de création, en 2019 ou 2020.


1 – Le hasard attrapé par la queue :  7 lieux…
Série composée à partir d’extraits d’enregistrement de 7 lieux aux acoustiques diverses : Musée du Camion, concert dehors dans un espace industriel, Port de pèche industrielle de L’Estaque, crique de l’île du Frioul, à l’intérieur d’un Fort Militaire, Champ avec animaux à Cluny, grande salle de concert abandonnée, dans la forêt de Cluny, dans une petite voiture abandonnée…

 

2 – Le hasard attrapé par la queue : concert (mouvement 1) au musée du camion, Usine Alliot à Montceau-les-Mines (71)
2 juin 2017

 

3 – Le hasard attrapé par la queue : le surveillant du camp – Domaine St Laurent, Cluny (71) – 2016 – autre exemple de tournage sonore…

 

Intention artistique :

« …POUR UNE ÉCRITURE NATURELLE…

Propositions, positions –

Prendre le réel à pleines dents. Se poster. Non pas pour devenir vigile ou chasseur à la poursuite d’on ne sait quelles proies… Plus simplement : observer attentivement comment le monde, alentour, respire – quelles sont ces forces qui circulent et parfois se manifestent ? – explorer, chercher, trouver et continuer d’arpenter.
Comment le paysage, là-dehors, nous informe, éventuellement s’offre à nous – puisque nous nous rendons disponibles ?
Comment délivre-t-il ses fruits, sa beauté, ses agencements, ses substances…
…pour avec lui, main dans la main, face à face, entrer dans un vrai rapport : entrer dans la danse ?
Une idée de l’échange.
Une poétique.
Écouter et saisir (au sens de comprendre) ce qui, du monde, plus que d’être considéré comme un théâtre naturel devient désormais, pour nous, une partition naturelle.

Partition que nous considérons, cependant, comme une manifestation vivante, sans cesse mouvante, ouverte, et à laquelle nous participons de plein corps – dont nous sommes – un flux qui nous inspire, nous anime, nous remplit et finalement nous fait vivre.

Se saisir du réel à pleines dents ! C’est une image, bien sûr, c’est un jeu : avec le jeu du monde.

Le soleil est chaque jour nouveau, disait Héraclite d’Éphèse, et c’est de la sorte que chaque partition naturelle est abordée.

Un souffle – le renouveau – quand bien même tout un travail de notation, de fixation voit le jour, progressivement s’affine, se complexifie voire se simplifie, grandit, fane ou disparaît, enfin trouve sa place dans la réalité notre jeu.
Peu de notes, peu de sons.
C’est un choix, une envie.
C’est une esthétique.

Beaucoup d’attention et de respiration cependant. Respirer. Être ce que l’on est à l’instant du temps qui se délivre. Devenir amant du souffle. Le souffle : celui qui circule entre les choses.

Ou encore : comment suivre, activement, avec son jeu instrumental, les lignes du monde ? Et surtout comment y participer de l’intérieur – au contact – en toute clarté et lucidité… mais sans tout effondrer ?

Voici déjà quelques pistes et postures essentielles pour les musiciens interprètes.

Il s’agit, tout au long de ses rencontres, de travailler à élaborer, ensemble, une partition.
1+2+3+4=10.
Dix compositions en tout, pour une forme progressivement grandissante à l’allure exponentielle.
Figure quaternaire.
Le pair et l’impair.
Liaisons et déliaisons.

Lorsque l’enjeu est tout autant d’être confronté au réel tel que considéré plus haut, d’en apprécier les complexités pour s’en inspirer, directement, pour réagir acoustiquement et formellement… que d’apprendre, petit à petit, à déplacer, progressivement, les compositions musicales dans leurs modes de jeux et autres mises en scènes, et ce, au sein de divers milieux. Et s’y adapter.
Afin de trouver la juste mesure.
Comment éprouver, interpréter l’écriture née d’une influence (le dehors) en acceptant, à nouveau, dans un autre lieu, de se laisser influencer encore et encore pour aborder, ici-même, un territoire neuf, et ce, même si la ligne de force première toujours fraye en dessous ?
Histoire d’écriture.
Histoire d’unité.
Le paysage sonore, pour nous, est un espace ouvert : forêts, clairières et champs à l’acoustique fabuleuse, grottes ou sommets peuplés d’insectes mais tout autant la rue, l’architecture humaine résonnante, l’espace de la cité…
… et bien sûr, au final, la rencontre avec le public. »
Lionel Marchetti
lionelmarchetti.bandcamp.com